samedi 13 juillet 2019

Blood Reich, ou Ma vampire chez les nazis

Dans les pêches à Noz, on trouve des trucs qui vendent du rêve avec leurs jaquettes : ici, c'était Blood Reich (en combo DVD/Blu-Ray).

Le côté incongru de la nana au décolleté incroyable et de cuir vêtue combattant des vampires nazis ne pouvait que faire s'allumer mon sens cinéphile déviant, me disant qu'à défaut de voir quelque chose d'intelligent, j'allais voir un truc un peu taré. Le résumé fait mention de quelques films des acteurs principaux et de "vampire la plus célèbre des jeux vidéo". J'en conclus que c'est Bloodrayne (pas manqué). En-dessous, les caractéristiques techniques des disques : Blu-Ray 90 minutes, DVD 120 minutes (parce qu'en fait, ils ont mis les bonus uniquement sur le DVD, ce qui est une idée débile).

Je lance le Blu-Ray. Bandes-annonces, je passe un peu. Ah, il y a un film de zombies italien produit par Uwe Boll. Mon sixième sens carillonne dans ma tête, mais je l'ignore. Puis vient le film lui-même : réalisé par Uwe Boll. Tiens, c'était pas sur la jaquette, ça ! Pas plus que le nom de Bloodrayne (pas vendeur ?). On arrive, après un long générique, à la première bataille, où Rayne affronte des soldats allemands dans une gare en Russie. C'est pas spécialement joli, mais de toute façon, Uwe Boll a pensé à détourner notre attention avec le décolleté de Rayne, qui met tellement bien en valeur sa poitrine qu'on ne voit que ça.

Je passe rapidement sur l'histoire : Rayne a accidentellement créé un dhampyr nazi, et un Mengele nanar décide de s'associer à lui afin de rendre Hitler immortel. Rayne rejoint l'antenne de la résistance locale après s'être fait masser dans un bordel où l'on peut admirer de nombreuses plastiques féminines et une petite scène de baise. Puis les plans dérapent, Rayne est retrouvée par un vampire en même temps que le chef de la résistance, elle se fait pomper le sang, puis on les emmène à Berlin. Sur le chemin, le chef de la résistance, enfermé avec Rayne, décide de la peloter, parce que bon, il n'a pas emmené de bouquin pour la route. Rayne se réveille, joue les contrariées, puis finalement décide de coucher avec lui, parce que ça permet d'avoir plus de nichons à l'écran et ça meuble un peu. Et de toute façon, il est jeune et beau, il est haut placé dans la hiérarchie, il s'est engueulé avec Rayne, donc c'est forcément lui qui doit se la faire. Puis le convoi est arrêté par la résistance, puis combat final dans une gare contre des vampires. Images d'archives, puis arrivée dans un camp de concentration où Rayne et ses nouveaux potes viennent bouter du SS. Fin. Il reste encore 6 minutes de générique pour atteindre 1h15.

Décevant. Techniquement, c'est plat, le scénario est stupide et n'assume pas son côté débile. Les scènes de combat, les décors et le nombre de personnages à l'écran trahissent le manque de moyens et d'ambition de ce film (qui a sûrement coûté plus cher qu'un Troma, mais ça ne se voit pas). Pas de mention de l'ayant-droit de Bloodrayne au générique. Tromperie sur la marchandise avec une Rayne différente de celle du film à l'arrière de la jaquette.

Bref, un scénario pas vraiment intéressant, une actrice qui se fait voler la vedette par sa poitrine, un film qui ne va pas jusqu'au bout de son concept (on s'attend à une armée de vampires nazis, et on en a juste une dizaine dans un entrepôt). Pas assez foutraque et involontairement drôle pour être un nanar, trop indigent pour éveiller l'intérêt, on peut passer tranquillement à côté. A réserver aux collectionneurs invétérés de Bloodrayne ou aux fans d'Uwe Boll.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire