jeudi 7 mars 2019

Gentlemen extraordinaires

© Black Coat Press
 Il en faut peu pour m'amener sur de nouveaux terrains. Et souvent, il faut quelque chose qui n'a rien à voir. Pour ce qui nous intéresse ce jour, tout est parti de la mini-série Edge of Spider-Verse, non reprise en librairie, et pour laquelle il fallait donc trouver le Spider-Man Universe sorti à l'époque en kiosques. J'ai épluché les sites marchands, et ai trouvé des prix aberrants, sauf sur Price Minister/Rakuten. Là, j'hésite entre deux exemplaires, et je regarde la boutique du vendeur pour voir ce qu'il a d'autre à proposer pour amortir les frais de port. Et là, je tombe sur Shadowmen. Je me dis "Bon, OK, ça doit être l'équivalent du tome 1 des Hommes de l'ombre, donc des nouvelles avec des personnages antédiluviens, et en anglais. Mais c'est du petit tirage, donc pas facile à trouver à meilleur prix". J'ajoute donc à mon panier. Quelques jours plus tard, je reçois mes deux ouvrages, et - surprise - ce Shadowmen est en réalité une sorte d'encyclopédie de personnages de fiction populaire française. Autrement dit, une mine d'informations à portée de main et sans avoir à supporter la lumière bleue d'un écran.

Arsène Lupin, Fantômas, les Vampires, Rouletabille et tant d'autres, ils sont tous là ! Si ça, ça ne donne pas envie de se replonger dans des vieux bouquins usés par le temps et des vieilles bobines... ben en fait, c'est pas mon trip. Je ne me bats pas pour trouver des éditions anciennes de bouquins, je préfère les supports plus neufs. Je ne suis pas un hipster, qu'importe le flacon, pour moi. Et comme je suis pourvu d'une liseuse qui ne se fabrique plus mais m'a sauvé la vie plus d'une fois dans le train et en festival, je peux lire des ebooks libres de droits de ces vieux romans pas toujours faciles à trouver imprimés. Et si ça m'ennuie, j'ai moins de scrupules à arrêter ma lecture (Judex, je n'ai pas réussi à aller à la fin, le style m'a gavé). Mais bon, je préfère toujours un bon support physique.

Et qu'en est-il de ces personnages populaires ? Force est de constater que la France a quelque peu oublié son patrimoine, et à plus forte raison son patrimoine fantastique. Si Arsène Lupin et le diptyque Le mystère de la chambre jaune/Le parfum de la dame en noir sont toujours assez facilement disponibles et que Fantômas a droit à de nouvelles aventures en BD, les autres grandes figures du siècle dernier n'ont plus fait germer de nouvelles itérations depuis longtemps, hormis des allusions. Mais soulignons bien que le Fantôme de l'opéra n'a jamais été adapté au cinéma en France, c'est un comble.

Notre tâche est donc de se réapproprier ce patrimoine pour lui redonner des couleurs, plutôt que de se couper de cet imaginaire qui n'a rien de honteux.
Irma Vep par moi-même

Arsène Lupin par moi-même

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