Admirez déjà le superbe jeu de mots du titre de ce billet, qui nécessite un niveau basique d'anglais pour être compris, et aussi un peu de culture pop. C'est bientôt la fin de l'été, et à en juger par le vent qui souffle sur ma peau nue (enfin pas complètement), l'été n'est pas au courant qu'il touche à sa fin. Il est même bien à fond, ce con-là !
Comment dire ? L'été, j'aime pas. J'aime pas transpirer alors que je ne fais rien d'autre que respirer. J'aime pas avoir à changer de t-shirt à chaque fois que je sors. Mais il y a quand même un truc que j'aime bien l'été, c'est les vide-greniers.
Et la transition est ainsi toute faite pour parler de trouvailles faites en vide-grenier, et expliquer le titre. Il se trouve qu'en ce mois d'août, j'ai mis la main sur un de ces films que seul quelqu'un à la curiosité morbide oserait avoir (ou alors un fan hardcore, ou un chroniqueur de Nanarland) : Buffy, tueuse de vampires.
Car oui, le concept n'est pas arrivé comme ça à la télé par l'opération du Saint Esprit. Non. Joss Whedon, le créateur-scénariste, a d'abord vendu le scénario à Hollywood pour faire un film et montrer que la blonde adolescente nunuche et pom-pom girl peut être autre chose que la victime dans un film d'horreur. On a donc un film qui mélange comédie ado et film fantastique (j'hésite à dire épouvante-horreur) où dans les faits, Buffy Summers, blonde/pom-pom girl/populaire/petite amie du quaterback de l'équipe du lycée, reçoit la visite de Merrick Jamison-Smythe qui lui annonce qu'elle est la dernière d'une longue lignée de Tueuses. Jusque-là, tout va bien.
Sauf que... Le studio a décidé de faire du film un truc bizarre qui réjouira le nanardeur, une espèce de comédie mal branlée où les acteurs, même les plus confirmés Rutger Hauer, Donald Sutherland et Paul Reubens, jouent à des moments de manière tellement stupide qu'on se demande si c'est du lard ou du cochon. Et pourtant, ces défauts rendent le film suffisamment savoureux pour qu'on regarde jusqu'au bout, même si l'adaptation française ajoute une couche de n'importe quoi dont se délectera le cinéphile déviant.
Bref, pour qui voudra retrouver l'ambiance de la série, ça risque de faire mal. Mais pour qui aime les plaisirs coupables et est capable de prendre du recul, ça peut valoir le coup. On apprend par Nanarland qu'il existe un DVD français proposant uniquement la VF, ce qui est juste, mais il existe aussi un DVD sorti aux éditions Atlas qui propose plusieurs langues (et des tout petits bonus). Cette édition-là est contemporaine de la sortie en DVD unitaires dans les kiosques de la série Buffy contre les vampires et faisait partie des cadeaux d'abonnement.
Mais quittons maintenant le prototype et projetons-nous dans l'univers (re)défini en 1997 à la télé. La série est un carton, et 7 saisons seront diffusées, le mythe s'étendant à la littérature, à la bande dessinée et aux jeux vidéo.
C'est donc en novembre 2000 que sort le jeu qui nous intéresse, à savoir Buffy The Vampire Slayer sur Game Boy Color. La portable de Nintendo est proche de la retraite, mais ne le sait pas encore. THQ et Fox Interactive nous livrent donc une aventure de Buffy qui combat des vampires pendant la semaine multiculturelle du lycée de Sunnydale, 8 niveaux entrecoupés de scènes de dialogues entre Buffy et ses amis.
Le jeu est donc un prétexte à buter du vampire en un contre un, c'est donc un beat'em all limité dont le principe me rappelle celui de Power Rangers The Movie sur Game Gear en son temps (1995). Malheureusement, si cinq ans séparent les deux jeux, ce n'est pas à l'avantage de la Tueuse. Les graphismes ne sont pas très beaux, l'animation est tout juste correcte et la musique ne donne pas envie de dépenser de la batterie pour elle. Le jeu est plutôt répétitif : un vampire surgit, on le bourre de coups jusqu'à ce qu'il tombe et on l'embroche, et ainsi de suite jusqu'à la fin du niveau. Soyons honnêtes, on a déjà joué à bien mieux sur Game Boy (couleur ou pas), mais ça défoule un peu le temps de faire un niveau.
Assurément pas un achat indispensable, sauf pour les fans de la série qui sont encore équipés.
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