Eh bien oui, j'ai pas posté depuis plusieurs jours, pourquoi ? Parce que j'attends une formation qui devait être imminente et ne le sera sûrement pas tant que ça. J'attends aussi le bon à tirer de Forgotten Generation 2, qui devait arriver la semaine dernière. Du coup, je tue le temps en lisant.
Fabrice Sapolsky, co-auteur de Spider-Man Noir, se lance dans l'édition et dans une nouvelle BD en solo. Il est accompagné par Tom Lyle aux dessins, une référence pour pas mal de fans de comics puisqu'il a signé pas mal d'épisodes de Spider-Man et de Robin dans les années 1990, avant de disparaître des radars. L'intrigue est assez originale : une boîte noire offerte au premier président des USA est retrouvée, et pourrait receler des secrets d'Etat. Le conservateur en charge se retrouve donc au milieu d'une affaire sensible, accompagné d'une journaliste et d'un pirate informatique.
L'ennui, c'est que les personnages sont grossièrement développés et ne suscitent pas d'empathie. Les dialogues sont quelconques, et même le graphisme, bien que réussi, n'est pas exceptionnel. Le scénario, cependant, se laisse suivre, mais certains rebondissements sont clairement téléphonés. Alors oui, ce titre aurait pu être très bon si seulement les personnages, les dialogues et les rebondissements avaient bénéficié de plus de soin pour que l'intrigue (plutôt pas mal trouvée) soit vraiment prenante. Quant à la fin de l'album, elle ne rattrape rien. On s'attendait donc à mieux de la part de celui qui a étoffé Spider-Man Noir... Autre défaut très désagréable : le nombre de fautes laisse à penser que l'ouvrage n'a pas été relu par un correcteur...
Encore une nouvelle série pour la Panthère Noire, le roi du Wakanda ! A croire qu'il peine à convaincre le lectorat sur la durée, en particulier en France (voir sa diffusion erratique depuis 10 ans)... Mais là, c'est un nouveau départ qui réinstalle le personnage dans une nouvelle optique : suite aux événements de Doomwar, T'Challa/la Panthère Noire n'est plus le roi de son pays et a détruit sa principale richesse, le vibranium ; il n'est même plus investi du pouvoir de la Panthère. Bon, il reste quand même plus puissant que la moyenne... Son ami Matt Murdock, plus connu sous le nom de Daredevil, a traversé une mauvaise passe pendant laquelle son identité secrète a été rendue publique, ses amis menacés de mort, et lui-même devenu caïd du crime de Hell's Kitchen, chef de la secte ninja La Main sous l'emprise d'un démon... Bref, après tout ça, Murdock doit laisser de côté la lutte contre le crime pendant quelque temps afin de se retrouver, et offre à T'Challa l'opportunité d'en faire de même en lui proposant sa place en tant que protecteur de Hell's Kitchen.
Vu comme ça, ça paraît bordélique, mais en fait c'est vachement limpide : pas besoin d'avoir lu Daredevil, Doomwar ou autre pour s'y retrouver. Ici, on se retrouve dans une situation nouvelle, où la Panthère doit combattre le crime dans les rues comme un simple vigilant sans pouvoirs. Heureusement, il lui reste son intelligence, et quelques alliés (même s'il préfère bosser seul) : Spider-Man, Luke Cage, et aussi Tornade, sa femme.
Ce copieux album est une bonne surprise. Alors bon, la couverture sublime ne reflète pas l'intérieur, mais le scénario est bon, ménageant suffisamment de rebondissements, de bons dialogues et des intrigues prenantes. Le personnage est bien caractérisé, avec tout ce qu'il faut comme défauts pour contrebalancer ses qualités, et les quelques invités ne tombent pas comme un cheveu sur la soupe. L'auteur sait tirer parti du potentiel de la Panthère Noire à New York, et si on reste proche de Daredevil dans l'esprit, les différences sont quand même nombreuses et la série justifiée. Le dessin, maintenant, est adapté au récit sombre et aux bas-fonds de New York. On a vu mieux, mais ça porte bien le récit. En résumé, donc, un bon album qui plaira aux amateurs de justiciers urbains et humains.
Après la lecture de Black Box, et sous l'impulsion du jeu Spider-Man Dimensions, je me suis replongé dans la première BD de Fabrice Sapolsky, co-scénarisée par David Hine. Alors oui, on peut se dire que c'est une énième réinvention du personnage, un rabâchage inutile, encore un truc pour se faire du fric facile... Mais dès la lecture entamée, on se rend compte que le travail sur la Grande Dépression a été bien réalisé : le contexte géopolitique est très bien mis en avant, et c'est ainsi que la plupart des différences coulent de source. Peter Parker est l'idéaliste malingre qui ramènera Ben Urich, journaliste, sur la voie de l'intégrité, et sa mission journalistique le verra devenir Spider-Man, vigilant qui n'aura de cesse de combattre le système corrompu par la pègre et le gang du Bouffon.
Dans le deuxième tome, il affrontera les conséquences d'une pensée politique émergente, alors que le parti nazi a déjà pris le pouvoir en Allemagne.
Bon, il va sans dire qu'il n'y a pas besoin d'avoir lu du Spider-Man avant pour apprécier ces récits. Le duo Hine/Sapolsky tisse un univers riche, tandis que le dessinateur Carmine Di Giandomenico tâche de le mettre en images aussi bien que possible. Cependant, son style n'est pas des plus adaptés à l'ambiance développée, et la colorisation est trop flashy (une palette plus proche de celle utilisée dans le jeu Spider-Man Dimensions aurait été plus appropriée). De plus, les lois stupides des USA ne permettent pas de représenter la réalité des clubs de l'époque : le Black Cat est ainsi exempt de toute cigarette ! Mais on fait rapidement fi de ces détails pour plonger dans le récit. Deux des meilleures histoires de Spider-Man de ces dernières années.
Un nouvel univers DC, où quelques héros du cru côtoient les grands héros du pulp ou autres proto-héros. Une expérience dont le succès aux USA a été mitigé, et à l'heure où Dargaud a récupéré les droits de DC pour la France, c'est Ankama qui, contre toute attente, publie First Wave. A part le lettrage et la maquette intérieure, on croirait que l'ouvrage sort des rotatives de Panini. Donc, pas de souci pour la qualité d'édition.
Côté personnages, on retrouve la version primitive de Batman, avec ses armes de feu, ainsi que Doc Savage, le Spirit, le Vengeur, les Blackhawks et Rima. On commence l'album par Batman/Doc Savage, où l'Homme de Bronze arrive à Gotham City, sous les dessins de Phil Noto. Il s'en dégage une drôle de sensation, car on se sent tiraillé entre le pulp et l'ère moderne dans cette histoire complète. On rentre dans le vif du sujet avec les premiers épisodes de First Wave, où les personnages commencent à pulluler sans qu'on sache trop dans quel but. Nul doute que la suite nous le dira. En tout cas, le dessin de Rags Morales rend justice à chacun des protagonistes et contribue à donner envie de lire la suite, même si le scénario est encore un brin confus. Bref, pas mal, pour l'instant.
La petite kryptonienne en brassière et mini-jupe est de retour dans des aventures inédites en France ! Eh oui, Panini avait publié en 2006 les premiers épisodes de Supergirl en librairie, dans un album où Kara Zor-El devait être intronisée complètement dans l'univers DC et légitimer sa place. Bon, ça se résumait surtout à rencontrer la plupart des héros DC et à leur mettre sur la gueule avant la réconciliation de mise et le combat contre le côté obscur de la micro-jupe. Bref, de l'action, de l'action, des beaux dessins et de jolies courbes. Rien de bien cérébral, quoi. Et on en était restés là pour la publication française.
Candor est la suite directe de ces épisodes, et le sommaire est plutôt alléchant, puisqu'il contient presque toutes les apparitions ultérieures de Supergirl avant les nouveaux épisodes, mais aussi de Power Girl, qui tient un grand rôle. On a donc droit à du JSA Classified, JLA (juste des extraits d'épisodes où Supergirl apparaît), un numéro de Superman/Batman avec Huntress et Power Girl, et l'épisode de Superman situé juste avant la bataille finale d'Infinite Crisis. C'est après qu'arrivent les nouveaux épisodes de Supergirl, chronologiquement un an après ces événements.
Les esthètes seront déçus, puisque Kara n'y porte pas son petit costume. Elle est devenue Flamebird dans la cité bouteille de Kandor, où la ségrégation est de mise entre les étrangers et les purs, sous la coupe d'un faux Kal-El. Oui, bon, déjà, c'est pas crédible, à plus forte raison quand on sait que ce dernier, plus connu sous le nom de Clark Kent, était à la même époque sur Terre et complètement privé de ses pouvoirs. Mais même, le déroulement n'est pas intéressant : le graphisme est irrégulier (plusieurs dessinateurs, ça n'aide pas) et le scénario est sans surprise et sans conviction. Que viennent bien faire Power Girl et Supergirl à Kandor ? Qui est l'imposteur qui usurpe le nom de Kal-El ? Pourtant, venant des scénaristes Greg Rucka et Joe Kelly, on s'attend à mieux. Ce volume a au moins le mérite d'être exhaustif, mais la plupart des histoires sont quelconques. Très dispensable, sauf si on est complétiste...
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