mercredi 22 décembre 2010

L'hiver, ça craint... comme les autres saisons

Je n'ai pas trouvé de meilleur titre, et je ne m'en excuserai même pas. De toute façon, c'est pas le flacon qui importe, c'est la vodka qu'on y met.

Achats de Noël finis, il était temps. Vouloir faire plaisir aux autres est un travail de longue haleine, super compliqué, aussi je n'en fais qu'à ma tête dès que je peux. On m'a déjà reproché ça, mais c'est pas maintenant qu'on va me changer. L'avis des autres, ça va quand quelque chose n'est pas fini, mais une fois que c'est fait, j'écoute plus. Ouaip. Et ça vaut pour tout : à chaque "t'aurais pu/dû faire ça", je me dis toujours "ouais, ben maintenant que c'est fait, ça me servira plus pour ça". Je reste à l'écoute, je prends des notes, j'argumente, mais une fois que j'ai fait ce qui était à faire, je n'y touche plus. Je ne mets pas d'eau dans mon vin si je n'y vois pas d'intérêt. Compris ? Non ? Bah, de toute façon, j'ai l'habitude d'argumenter dans le vide, alors...

Mais du coup, sorti de cette frénésie pré-bombance à outrance, il reste... le retour à la vie quotidienne et le temps de se poser des questions. On repense à toutes ces choses restées en suspens, et au final... on déprime de ne plus voir de soleil, ni rien. Les nuits se font longues et chiantes à souhait, l'inspiration se flétrit, la motivation aussi. En clair, c'est une période qui faisande fortement.

Alors oui, c'est les célébrations, les réunions, la bonne bouffe, mais une fois que c'est fait ? Le néant. Et ça va être encore pire quand on va passer à l'année suivante, avec ses déluges de "Bonne année !" souvent vides de sens. Alors certes, quand je dis "Bonne année", j'espère sincèrement que mon interlocuteur aura tout le bonheur qu'il mérite (quand je complimente, c'est pas du bidon), mais on me le dit plus souvent que je le dis... et à chaque fois, l'année a de toute façon débuté de la même façon. Je vais employer un vocabulaire grossier, alors, âmes sensibles, foutez le camp : chaque année ou presque débute de manière merdique, et sa fin est au diapason. On peut ironiser en disant que ça reste pour le moins cohérent.

Mais bon, ça craint. Il est de plus en plus dur de se couper du monde, et paradoxalement, il est de plus en plus facile de le faire quand on est entouré. Et non, je n'expliquerai pas cette phrase antithétique. J'en reviens au début du billet : je pourrais fournir les meilleurs arguments du monde qu'ils tomberaient dans l'oreille d'un sourd - et ne dit-on pas, d'ailleurs, que nul n'est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre ? On peut remplacer par aveugle, aussi, ça se prête bien à ce texte. Bref, ceux-là se ficheront de mes arguments, et les autres n'en ont pas besoin.

Quand je ne peux pas dessiner, j'extériorise par l'écrit. Est-ce que ça signifie que je vais remplir encore ce blog dans les prochains jours ? C'est possible. Ce que je voudrais simplement, ce serait écrire pour annoncer la date effective de publication de Forgotten Generation #1. Le sortir pour Angoulême, ce serait le pied. Le vendre à la sauvette, échanger avec les autres acteurs de la BD indé... Pourquoi faut-il que ce festival soit encore si loin dans le temps ?

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