dimanche 9 mai 2010

Histoire d'une première expérience

Le titre peut être interprété de mille façons, c'est drôle, non ? Non ? Bon, très bien, je vais me contenter de vous relater ma première expérience du comic-book :


Mon premier comic-book acheté a été Venom 5 (août 1996, chez Semic), et il comportait la fin d'une mini-série avec le Punisher (signée Carl Potts, spécialiste du flingueur, et Tom Lyle, qui a usé ses crayons notamment sur Spider-Man et Robin - j'ai d'ailleurs eu la surprise de rencontrer Tom Lyle au festival d'Angoulême cette année, ça m'a fait tout bizarre), ainsi que le début d'une mini-série où Venom devient fou et affronte le Fléau (oui, celui des X-Men, joué par Vinnie Jones dans X-Men 3). Cette dernière mini est scénarisée par Ann Nocenti (qui a officié sur Daredevil) et dessinée par Kelley Jones (Batman dans Strange, et la trilogie Batman Vampire).

Ce qui est ressorti de cette première lecture, c'est déjà le choc des images (comme on dit :wink:). Des pleines pages d'action avec des personnages musclés et violents, wahou ! C'est quelque chose que j'avais jamais vu avant (ou presque, puisque je connaissais déjà Dragon Ball) chez les héros américains, que je ne connaissais que grâce aux adaptations TV édulcorées. D'un côté ce personnage super-balèze, avec un costume vivant, une mâchoire sur-dimensionnée et une langue très grande, et de l'autre un anti-héros doté d'un arsenal puissant (un personnage que j'ai découvert, de même que Nick Fury et Venom, dans les pages d'un magazine de jeux vidéo). Le scénario, j'avais un peu plus de mal à comprendre (j'avais pas lu le début de la mini-série, et en plus les dialogues ne faisaient pas toujours très français, comme souvent à l'époque). Beaucoup de références : le Punisher, le super-soldat, Hydra... Je me suis laissé porter par l'action et ai consolidé ma collection et mes connaissances au fil des ans.

Deuxième partie de la revue, c'est un peu différent. Exit la testostérone du Punisher, et bienvenue à la folie et l'empoisonnement, avec des dessins assez particuliers, des personnages moins musclés et des pages moins aérées et avec moins d'action. En invités : Black Tom Cassidy et le Fléau. A noter aussi la première apparition de Beck Underwood, rapidement la nouvelle ex-petite amie d'Eddie Brock jusqu'à la fin des mini-séries régulières. Le scénario est plus axé sur les personnages, avec une société qui rejette des déchets toxiques dans la rivière et envoie le Fléau pour réduire ses opposants au silence. Les dessins de Kelley Jones étaient assez rebutants mais illustraient à merveille la folie.

Pour conclure, je venais d'assister tout penaud à la découverte d'un univers nouveau pour moi, et encore plus quand je sus que les personnages pouvaient mourir (même si je m'en doutais, car je savais bien que les DA étaient édulcorés). Cet univers, j'y suis toujours, plus de 10 ans après, avec les lectures de Spider-Man, Strange Origines, 2099 et DC Versus Marvel dans les mois qui suivirent. Il va sans dire que ces références ont depuis centuplé et ont pris énormément de place dans ma bibliothèque.

Il s'est écoulé presque 14 ans depuis l'achat de ce Venom, et j'ignorais encore que tout ce microcosme que je venais de découvrir était sur le point de muter complètement en quelques mois.

Mais tout cela, c'est une autre histoire, que je vous raconterai plus tard.

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