mardi 28 février 2012

T'en veux, des critiques ?



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Ultimate X, ou le devenir des mutants dans l'univers Ultimate après l'ultime foutoir (aussi appelé Ultimatum). Après avoir tué les X-Men, Jeph Loeb ressuscite ce qu'il peut, accompagné du vénérable Arthur Adams. Si on sait, grâce à Brian Michael Bendis qui les met en scène dans Ultimate Spider-Man, ce que sont devenus Shadowcat et Iceberg, c'est ici qu'on explore vraiment l'héritage des X-Men, au rythme d'un personnage par épisode. La couverture dévoile quatre d'entre eux, dont Hulk. Et que dire du scénario ? Il prend son temps pour bien situer les choses, en voix off. Et même si le rythme est posé, l'action n'est pas en reste, arrivant ponctuellement. Jeph Loeb voudrait-il se faire pardonner pour ses méfaits d'Ultimates 3 et d'Ultimatum, bourrés d'action camouflant un grand vide scénaristique ? Le chemin de la rédemption est là, même si le scénario d'Ultimate X reste facile. Le gros problème, c'est qu'on a surtout l'impression d'un long prologue qui n'aboutira à rien (pas de suite aux USA), malgré les bonnes idées de l'histoire. Quant aux dessins, si Arthur Adams a encore du talent, il est surtout lent, secondé par un encreur, et donne l'impression d'avoir bâclé certaines planches (un comble, sachant qu'il lui a fallu deux ans pour rendre ses cinq épisodes !).

Néanmoins, le tout est solide et se lit bien, le récit étant en plus accessible aux néophytes.

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Warren Ellis sur les Astonishing X-Men, troisième partie. Après Simone Bianchi (Ghost Boxes) et Phil Jimenez (Xenogenesis), c'est Kaare Andrews qui est aux dessins... et ça choque dès la couverture, avec les proportions bizarres des femmes de l'équipe. Mais bon, c'est un détail, on s'habitue vite. Le scénario emmène l'équipe Astonishing demi-costumée en Afrique, où des bébés mutants naissent. Cependant, le gène mutant n'est censé se manifester qu'à la puberté, et sachant que le jour-M est passé par là et que les mutants ne naissent plus... Ces histoires de génétique et ces rappels à Ghost Boxes (les boîtes à fantômes qui servent à basculer d'une dimension à l'autre) montrent que Warren Ellis a une ligne directrice qu'il ne lâche pas, ce qui est une force mais aussi une faiblesse. S'il sait utiliser la continuité des X-Men sans larguer le lecteur, il répète finalement un peu trop son propre travail effectué sur la franchise - Ghost Boxes, précisément. On est vraiment dans la continuation de cette arche narrative, ce qui peut poser problème pour ceux qui ne l'auront pas lue. Les cinq épisodes de cette mini-série auraient pu être raccourcis et incorporés à la série à la suite de Ghost Boxes, ce qui est de toute façon bordélique à situer dans la continuité. Si on fait abstraction de ce fait, on a un récit des X-Men accessible aux néophytes, avec un graphisme dynamique et un scénario intelligent, mais un poil trop long. Pour ce qui est des bonus de cette édition cartonnée, la reproduction du premier épisode en noir et blanc et sans textes permet d'apprécier le travail de Kaare Andrews et l'expressivité de ses personnages - même si les énormes fesses de Tornade et d'Emma Frost sont un peu choquantes.

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Du French Comics, avec le crossover Star Power/Fantask Force. Les héros galactiques futuristes de Pat Lesparre, publiés dans Power Mania, rencontrent les super-héros français du XXIè siècle dont les 10 ans de carrière englobent Fantask, Spécial Zembla et Strange. L'histoire, en 4 parties de 6 pages chacune, montre l'alliance entre Jared Tygro et le Silure, tandis que leurs ennemis jurés respectifs, les équipes Star Power et Fantask Force, se battent entre elles suite à un quiproquo. C'est le principe du crossover façon Marvel, pour ceux qui connaissent. Bref, ça ne vole pas très haut, Star Power s'adressant aux jeunes lecteurs du magazine Power Mania. La réalisation est correcte, sans plus. Il ne faut pas s'attendre à de la philosophie ou à un développement poussé des personnages ; ça reste léger dans tous les sens du terme.

Comme 24 pages, c'est un peu léger, cet album est complété par un récit court de la Fantask Force, entièrement réalisé par Reed Man. Pas d'action, mais un récit galactique très kirbyesque dans son concept et son énergie (ce qui inclut l'inégalité graphique des planches de Reed Man, encore une fois). Une histoire sympathique.

Et pour clore le tout, le premier épisode des Super Luchadores (dont une planche était parue dans Strange), avec Reed Man aux dessins et Tito Muerte au scénario. Les amateurs de catch aimeront ces personnages hauts en couleurs se produisant pour les enfants dans un squat, avant que tout bascule... Sympa là aussi, mais c'est juste une intro.

Faisons le calcul : deux histoires sympathiques, un récit passable, ça pourrait passer si l'album n'était pas aussi cher, en fait. 12€ pour un petit format de 36 pages, sur un papier de qualité mais pas glacé, c'est quand même onéreux. Alors certes, c'est imprimé en petite quantité (50 exemplaires seulement, ça explique tout) par une petite maison d'édition, mais ça reste un peu cher pour ce que c'est.
 

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De la BD commerciale, mais adoubée par Bruno Solo et Yvan le Bolloch, donc ça reste finalement dans l'esprit de la série télé. Ce tome-là, contrairement au précédent, ne propose pas une histoire plus longue, mais une succession de gags à chute. On trouve de bonnes idées dedans, même si le jeu, le parler et l'allure des comédiens ne sont pas très bien représentés et que ça manque d'identité graphique.

Le tome 6 marque une rupture, toute l'équipe de la BD étant remplacée par une nouvelle. C'est donc un dessin plus réaliste et des couleurs plus éthérées qui dépeignent ces nouvelles histoires, dont les "Caméra Café à travers les âges". Les scénarios sont toujours avalisés par Solo et 'Bolloch, donc pas franchement de révolution à ce niveau-là.

Après, est-ce bien indispensable ? Ce produit dérivé est sympathique et permet de prolonger encore un peu les aventures des employés de Geugène hors de la série télé et des films. C'est donc avant tout aux fans que ça s'adresse, et à ceux qui ont été déçus de la tentative "La boîte du dessus". En plus, c'est trouvable assez facilement à prix correct.

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En lisant le résumé et en regardant la couverture, ça part mal : on a l'impression d'être face à un shônen de base. Et puis les premières pages défilent, décrivant un univers assez original et déjanté, avec un héros tout en muscles qui pense avec son estomac. Alors oui, le déroulement et les dessins n'ont rien d'extraordinaire, les gags sont assez convenus, mais ça se laisse bien lire. Je ne sais pas au bout de combien de temps le concept peut s'essouffler, mais le premier tome est bien sympathique.

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Je suis client depuis le premier tome, attendant toujours la suite avec impatience, c'est vous dire. Malheureusement, le tome précédent m'avait un peu laissé un goût amer dans la bouche. Non à cause de sa qualité, mais bien à cause de ses pages de pub et d'auto-promotion insérées dans l'histoire. Heureusement, pas de ça cette fois, mais j'aurais préféré.

Le premier chapitre est dans la lignée de ce qui fait le sel de la série, mais ça se gâte dès que commence le deuxième... Sur fond de manifestations contre une réforme du statut des facs, l'histoire s'éloigne de ce qui pourrait être un récit haletant où les héros devraient lutter pour sauver la FEAH pour mieux se reposer sur des ellipses reconstituant le chemin jusqu'au dénouement de la situation. Le problème, c'est que l'intrigue en est amoindrie et moins percutante. Les situations se suivent et se répètent tandis qu'on tourne les pages sans grande conviction, l'intrigue étant poussive et l'ennui jamais loin. De plus, on pourra déplorer le bâclage de certaines vignettes, alors que la série avait toujours gardé une qualité constante jusqu'ici. Gros faux pas pour Freaks' Squeele, donc. Espérons que le tome suivant saura effacer cette déception.

(oui, j'ai la flemme de poster du neuf)

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