dimanche 27 mars 2011

"Sauvons le monde en l'inondant de fun"



Ah oui, l'accroche de La mélancolie de Haruhi Suzumiya n'est pas si mal adaptée au message du jour. Ce roman japonais raconte l'histoire d'une jeune fille excentrique qui a, à son insu, des pouvoirs dignes d'un dieu capables d'influer sur son univers. Mais comme elle ne les contrôle pas, il faut qu'elle soit surveillée en permanence pour éviter qu'une émotion négative ne détruise le monde.

En faisant le parallèle avec l'auteur que j'aspire à être, je réalise que le même plan s'applique. J'ai le pouvoir de détruire un, voire plusieurs mondes, aussi fictifs soient-ils, sous le coup d'une simple émotion. Mais qui garde ces êtres de papier de leur gardien ? Qui l'empêche de détruire son environnement direct ainsi que ses créations ? J'avoue ne pas connaître la réponse.

En même temps, si je la connaissais, mon existence serait bien plus sereine. Savoir pourquoi je me lève le matin, ce serait déjà un grand pas en avant. Or, depuis je ne sais combien de temps, j'ai l'obsession de chercher cette réponse, parmi tant d'autres. En fait, j'en suis au point où la réponse n'est plus rien d'autre qu'un élément vital, une pièce manquante du puzzle humain qu'est Votre Hôte, et le fait de ne pas savoir à quel moment les pièces ont commencé à se perdre est le moteur néfaste de la mécanique qui plombe mon enveloppe humaine. Reconstruire, reconstruire afin de réparer, réparer afin de vivre au mieux... La première étape ne semble pas vouloir finir, et c'est une lutte incessante pour garder le contrôle et chasser la peur...

En tant que créateur, j'essaie d'apporter quelque chose au monde, des sensations plus ou moins fortes. Est-ce à dire que ça suffira à sauver le monde ? Ce serait franchement exagéré, mais si l'influence peut être bénéfique, j'en serai le premier ravi.

Cependant, l'éternelle question demeure : qui sauvera le sauveur ? Qui nous gardera de nos gardiens ?

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