lundi 15 août 2011

Helpless

Cher journal, ici ton créateur.

Je sais bien que ça fait longtemps que je n'ai plus rien écrit sur ces pages, et ça me désole un peu. Oui, ça prouve que je manque d'inspiration, mais l'inspiration, ça va, ça vient, il faut la prendre comme elle arrive et ne pas essayer de l'organiser. Ce texte sera donc probablement hautement bordélique puisqu'écrit au fil des pensées. Mais vous savez quoi ? Je n'en ai strictement rien à faire.

C'est quand on cherche une épaule pour se reposer qu'on ne trouve rien, aussi on se rabat sur ce qu'on peut au moment opportun. Ou alors on préfère se taire car on ne sait pas comment parler. Il est vrai que je n'ai pas été des plus diserts ces dernières semaines, préférant cacher les blessures sous des mots vagues et des plaisanteries plutôt que d'en parler ouvertement. Et même là, je parle à demi-mots, aussi ne comprendront que ceux qui savent ; et si ceux-ci ne lisent pas ce blog, tant pis. Comprenne qui pourra.

Se cacher, ça peut paraître facile. Cacher ses pensées à soi-même est faisable dans la mesure où, fatigue psychique aidant, je peux m'endormir bien plus facilement qu'éteindre mon cerveau. Dans cet organe essentiel, ça cogite encore et toujours, et je ne canalise qu'à grand-peine (d'où fatigue psychique). Les médicaments y sont-ils pour quelque chose ? Bonne question, et je ne saurais y répondre de quelque manière que ce soit. On peut voir ça comme une sorte d'acceptation du fait que je ne peux plus gérer seul. Et d'ailleurs, ça concerne beaucoup de domaines...

Le fanzine est très délicat à gérer, les collaborateurs étant très occupés. Je ne les blâme pas. Je commence juste à sortir la tête de l'eau de mon côté, je comprends ce que c'est.

L'inspiration s'étiole. La joie s'étiole. Le frisson d'avoir redécouvert la Dreamcast s'étiole. Les quelques pics de ces dernières semaines sont déjà derrière moi. Devant moi, je ne vois que du brouillard. Est-ce à dire que j'ai laissé le meilleur derrière moi ? Que les émotions et les sentiments sont du passé ? Que tout ce qui est but n'existe plus ? Ne comptez pas sur moi pour répondre. Souvenez-vous que je pose les questions, j'extirpe ces bouts de phrases de mon cerveau, parce que je ne sais rien.

Mais si je n'ai pas de but, lequel pourrais-je avoir ? Trouver du travail ? Je n'y suis pas opposé, mais je ne sais pas si je suis capable de supporter. Déjà, rien que le fait de chercher un travail est très dur, et ajouter des cordes à mon arc est un sujet de plaisanterie chez ceux qui sont censés aider à trouver du travail. Ah ben oui, il faut que je vous dise qu'on s'est moitié foutu de moi à Pôle Emploi en regardant mon dossier, comme quoi ce ne sont pas mes diplômes qui m'ont trouvé du travail... Sympa... J'ai déjà accepté de chercher plus vastement, que faut-il d'autre ?

Je me disperse. Faire de la BD est devenu bien moins important qu'avant, question de soutien... Je ne lâche pas. C'est une des rares choses qui m'empêchent de devenir fou, certains jours. Peut-être que si sentimentalement, c'était autre chose qu'une vaste plaine, ça changerait quelque chose. Mais là, tout ce que je vois, ce sont les autres qui se pavanent devant moi comme si de rien n'était, comme si avoir accepté un fait consistait à devoir se prendre en pleine face le rappel que je vis sans garde-fou, sans être sûr de savoir si demain ne sera pas aujourd'hui en pire. Les paroles sont vides de sens. Les actes ne valent rien. Les jolies choses ne sont pas belles. Je ne suis sûr de rien. J'ai besoin de ce temps qui joue contre moi. Besoin de parler aussi de toutes les saloperies que j'ai sur la conscience, mais je n'en ai pas le courage.

Juste celui de conjurer toute cette merde par écrit en essayant d'y trouver du sens...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire